Concours

 

Les concours de l’Éducation nationale, ouverts pour la plupart aux titulaires d’une licence, semblent depuis peu attirer moins de candidats qu'auparavant. Les taux de réussite restent néanmoins faibles (entre 7 et moins de 25 % selon les concours en 2002). Les résultats des candidats ayant préparé en IUFM sont toujours nettement supérieurs à ceux des autres. Le nombre des postes inscrits à ces concours devrait augmenter rapidement, pour compenser les départs à la retraite massifs des dix prochaines années. Mais, même en légère

augmentation, les recrutements de nouveaux titulaires ne suffisent déjà plus à combler les besoins : les recrutements en cours d'année de professeurs des écoles reçus sur liste complémentaire, et de contractuels ou de vacataires pour le second degré, sont très importants. Le Sgen-CFDT continuera à se battre pour que le nombre des postes mis au concours soit à la hauteur des besoins des établissements. Il faudra par ailleurs développer dans les universités les modules de sensibilisation aux métiers de l'enseignement, pour maintenir ou augmenter le vivier des candidats.

L'avis du Sgen-CFDT

Outre sa revendication d’une augmentation des recrutements qui permette à la fois la résorption de l’auxiliariat, la couverture des besoins réels de l’Éducation nationale et la mise en œuvre de réformes, le Sgen-CFDT se bat depuis des années pour faire évoluer la nature des concours. Sous leurs formes actuelles, ceux-ci ne garantissent pas la nécessaire adéquation entre les critères de recrutement et les compétences attendues des futurs enseignants : dans beaucoup de concours du second degré en effet, les épreuves sont à la fois trop

uniquement théoriques et trop éloignées des programmes des collèges et lycées. Si la réforme d'avril 2002 concernant la seconde année d'IUFM renforce la nécessaire professionnalisation de la formation, elle ne touche pas à la forme du concours. Le recrutement des enseignants continue donc à se faire selon des critères inadaptés.

 

 

Les différents concours

Dans chaque IUFM, il existe une ou plusieurs préparations aux différents concours externes de recrutement des personnels enseignants ou assimilés des écoles, collèges et lycées (ouverts aux étudiants remplissant les conditions requises — voir Admission à l'IUFM.

Dans certaines filières (professorat des écoles, professorat des lycées professionnels) et dans certains IUFM seulement, il existe en outre une possibilité de "prérecrutement" : accès sur concours à un cycle préparatoire réservé à des candidats enseignants non titulaires, ou à des fonctionnaires issus d'autres administrations (voir Cycles préparatoires).

Enseignement primaire :

• Cerpe : professeurs des écoles.

Enseignement secondaire :

• Capes : professeurs en collège et lycée, disciplines générales ;

• Capeps : professeurs d'éducation physique ;

• Capet : professeurs en lycée, disciplines technologiques ;

• CAPLP: professeurs en lycée professionnel ;

• CPE: conseillers principaux d'éducation ;

• Agrégation: professeurs en collège et lycée, concours accessible aux titulaires de la maîtrise.

 

Concours externes et 3ème concours 2002

Concours

Postes

Présents

Admis

% Réussite

CRPE

CAPES

CAPEPS

CAPET

CAPLP

CP-CAPLP

CPE

Agrégation

11859

9255

1395

1075

3335

200

670

2080

54439

41457

7634

4971

14398

184

8940

15252

11826

10292

1401

1063

3457

85

700

2072

21,72

24,82

18,35

21,38

24,01

46,19

7,83

13,58

 

 

 

Les épreuves des concours

Tous les concours comportent deux séries d'épreuves: des épreuves écrites d'admissibilité (première sélection d'une partie des candidats), et des épreuves d'admission, le plus souvent orales (sélection définitive des lauréats).

Cerpe: français et mathématiques pour l'admissibilité, éducation physique, entretien oral sur l'éducation, deux ou trois disciplines optionnelles pour l'admission. Toutes les épreuves du Cerpe comportent à la fois une partie disciplinaire et une partie pédagogique.

Capes, Capet, CAPLP : ces concours comportent deux ou trois épreuves écrites d'admissibilité, et deux ou trois épreuves orales d'admission (cinq épreuves au total dans la plupart des cas). Les épreuves vérifient surtout la maîtrise de la (ou des) discipline(s)

requise(s) pour le type d'enseignement visé. Dans tous les cas, l'admission comporte une épreuve sur dossier, le dossier qui sert de support à un exposé et à un entretien étant constitué de documents relatifs à l'enseignement de la discipline.

Capeps : dans quatre des cinq épreuves, la dimension pédagogique est nettement plus marquée que pour les autres concours de recrutement du second degré.

CPE: les quatre épreuves ne sont pas à proprement parler disciplinaires, mais vérifient les connaissances et les capacités d'analyse des candidats dans le domaine des sciences humaines et sur le système éducatif et son fonctionnement.

Agrégation : épreuves écrites d'admissibilité, épreuves orales d'admission, pas d'épreuve sur dossier.

 

Personnels précaires

Dans le second degré, des personnels non titulaires, et donc précaires, sont embauchés pour pallier les manques dans les prévisions de recrutement, les places non pourvues aux concours ou les restrictions budgétaires. Le Sgen-CFDT dénonce cette situation qui fait de ces personnels à statuts multiples et à géométrie variable (maîtres auxiliaires, contractuels, vacataires, suppléants) des victimes d’inégalités. Leur charge de travail horaire est celle du poste de titulaire sur lequel ils sont placés durant le temps de remplacement à accomplir, pour un an maximum. Leur formation est inexistante. Leur salaire est variable mais nettement inférieur à celui des titulaires. La loi Sapin, promulguée au JO du 4 janvier 2001, doit permettre la titularisation après un examen professionnel des maîtres auxiliaires les plus anciens. Les autres non-titulaires enseignants et personnels d’éducation ont accès à des concours réservés.