Formation continue

 

La formation continue est un des aspects de la formation

permanente, droit reconnu à tous les salariés. Elle est nécessaire

pour améliorer la qualification professionnelle et permettre une

adaptation aux évolutions, tant technologiques que

pédagogiques, des métiers d'enseignant et de CPE.

La nécessité de mieux articuler formation initiale et continue a

conduit à la mise en place de formations d’accompagnement

d’entrée dans le métier qui doivent être nettement améliorées,

dans leur contenu comme dans leur organisation.

Dans le 1er degré

Les dispositifs existants actuellement conduisent à distinguer les formations organisées à l'initiative de l'administration et celles demandées à l'initiative des personnes.

Actions organisées à l'initiative de l'administration

Chaque enseignant du 1er degré dispose en principe d'un crédit de formation de trente-six semaines à répartir sur l'ensemble de sa carrière. Ces formations sont concrétisées par un plan de formation, décrivant les stages proposés. Le plan académique de formation (Paf) élaboré par le recteur et mis en œuvre par l'IUFM est le plus souvent décliné en volets départementaux.

Aux différentes formations proposées s’ajoutent des celles prévues pour permettre une entrée plus progressive dans le métier : elles sont mises en place durant la première année de titularisation sur un volume de trois semaines et doivent se poursuivre durant la deuxième année.

Formation à l'initiative des personnes

Il s'agit essentiellement du "congé de formation professionnelle", accessible après trois années de service effectif, et qui permet au bénéficiaire de suivre une formation agréée par l'État, avec une indemnité forfaitaire égale à 85 % du traitement brut.

Les dossiers sont traités en CAPD qui classe les candidats en fonction de l'ancienneté de la demande et de critères d'intérêt pour le service, variables selon les départements. Le faible nombre de postes réservés à cette formation, oblige souvent à renouveler la demande durant plusieurs années avant d'obtenir satisfaction.

L’avis du Sgen-CFDT

Dans plusieurs départements, les seuls stages qui résistent à la dégradation de la formation continue sont ceux qui servent de support aux stages en responsabilité PE2.

Les pratiques et les évolutions décrites ci-dessus ne sont pas partout maîtrisées et les souhaits des personnels pas toujours pris en compte.

La formation continue, qui doit être un des leviers de l’évolution de l’École, est gravement handicapée par la faiblesse des moyens de remplacement, l’amateurisme qui prévaut encore souvent à sa conception, la confusion entre les rôles des recteurs, inspecteurs d’académie et IUFM.

Dans le 2d degré

La formation à l’initiative de l’administration peut prendre la forme de stages de quelques jours proposés dans le plan académique de formation (Paf) ou d’université d’été (se déroulant sur les périodes de vacances). La participation à ces stages est soumise à autorisation du recteur qui recueille l’avis du chef d’établissement, auprès de qui il faut déposer la demande.

Chaque enseignant peut déposer autant de demandes qu’il veut pour participer à des stages "individuels" ou d’équipe. Dans la pratique, les autorisations se limitent à un ou, à la rigueur, deux stages pour une année scolaire. Les enseignants ne sont pas remplacés pendant ces stages.

L'avis du Sgen-CFDT

Le non-remplacement des enseignants participant à des stages de courte durée est un obstacle majeur au développement de la formation continue. Le principe "pas de classe sans enseignant" se traduit soit par des refus d’autorisation de départ en stage, soit par des pressions pour faire programmer les stages en dehors des périodes de cours.

Le congé mobilité, qui offrait des possibilités de reconversion, n’est plus utilisé. Le Sgen-CFDT en demande la relance.

Le dispositif d’accompagnement à l’entrée dans le métier doit augmenter progressivement avec les années pour aboutir lors de la rentrée 2005 à trois semaines de formation pendant la 1re année de titularisation et deux semaines durant la seconde année. Ces semaines venant en déduction du temps de service.

L’avis du Sgen-CFDT

Déduire les semaines de temps de service n’est qu’un vœu pieux. Pour l’heure, comme pour les autres formations, les enseignants quittent leurs élèves sans être remplacés. Et l’articulation avec la formation initiale, souvent faite dans un IUFM d’une autre académie, doit être mieux pensée.

Voir aussi Mobilité professionnelle.