Des chiffres et des tours de passe-passe


Le ministre Luc Ferry a annoncé ce 16 janvier 2003 lors d’une conférence de presse son dispositif d’assistants en éducation et le nombre de places mis aux concours d’enseignants 2003 pour le premier et le second degré.

Le ministre est satisfait : c’est normal. Le Sgen-CFDT l’est beaucoup moins, c’est également normal car, d’ores et déjà, il voit poindre les difficultés à la prochaine rentrée. Certes Luc Ferry semble avoir obtenu du Premier ministre quelques améliorations. Les nombreuses actions passées, en cours et à venir, n’y sont sans doute pas pour rien.

Pour autant, le ministre continue de persévérer dans le passage en force en mettant en place 16 000 " assistants d’éducation ". Non seulement le compte n’y est pas -pour remplacer 5 600 MI-SE et 20 000 aides éducateurs-, mais de nombreuses décisions ne peuvent nous convenir (recrutement par les établissements scolaires, salaires, abandon du critère social, horaire, ...).

Le statut d’agent public mérite réflexion, discussion... car ce point jusqu’à présent n’a jamais été abordé.

En ce qui concerne les concours de recrutement, il est bon de rappeler que les places mises au concours ne sont pas toujours toutes pourvues : l’écart peut même être important dans certaines disciplines du second degré. Si un effort a été fait dans le second degré avec les 18 000 postes pour les concours externes, il n’en est pas de même dans le premier degré, loin s’en faut ! Rappelons quelques chiffres :

Rentrée 2004 :
24 200 postes nécessaires : 16 200 départs en retraite + 8 000 postes non pourvus.
16 500 sortants d’IUFM : 12 000 recrutements éventuels, + 4 500 listes complémentaires recrutées en 2002/2003 et stagiaires en 2003/2004.

Il manque donc environ 8 000 enseignants.