Recrutement des professeurs d’école
Réforme du CRPE session 2006
Le
CRPE (concours de recrutement des professeurs d’école) est à nouveau modifié.
La dernière mouture n’aura duré que deux ans puisque la nouvelle version
s’appliquera dès la session 2006.
La première série d’épreuves (épreuves d’admissibilité)
comporte maintenant trois épreuves écrites et voit son poids augmenter ;
l’histoire et la géographie, comme les sciences et la technologie, deviennent
incontournables au même titre que le français et les mathématiques.
La
deuxième série d’épreuves (épreuves d’admission) est profondément
remaniée : l’entretien professionnel et l’éducation physique et sportive
perdent un tiers de leur poids et voient leur programme allégé ; les
langues vivantes ne sont plus optionnelles : une langue est obligatoire,
une autre facultative ; enfin la littérature de jeunesse fait son
apparition (en concurrence avec les arts plastiques et la musique).
épreuves |
sessions 2004 et 2005 |
session 2006 |
||||
nature |
note
maximale |
poids |
nature |
note
maximale |
poids |
|
français |
écrit |
80 |
22 % |
écrit |
60 |
21 % |
mathématiques |
écrit |
80 |
22 % |
écrit |
60 |
21 % |
histoire et géographie |
|
|
|
écrit |
12 ou 28 |
= 14 % |
sciences et technologie |
|
|
|
écrit |
28 ou 12 |
|
1ère série d’épreuves |
|
160 |
44 % |
|
160 |
55 % |
|
|
|
|
|
|
|
entretien professionnel |
oral |
80 |
22 % |
oral |
40 |
14 % |
histoire et géographie |
oral |
0 ou 40 |
= 11 % |
|
|
|
sciences et technologie |
oral |
40 ou 0 |
|
|
|
|
littérature de jeunesse |
|
|
|
oral * |
0, 0 ou 40 |
= 14 % |
arts visuels |
oral * |
0, 0 ou 40 |
=11 % |
oral * |
0, 40 ou 0 |
|
éducation musicale |
oral * |
0, 40 ou 0 |
oral * |
40, 0 ou 0 |
||
langue vivante |
oral |
40, 0 ou 0 |
oral |
20 |
7 % |
|
éducation physique et sportive |
oral * |
40 |
11 % |
oral * |
20 |
7 % |
épreuve facultative de langue |
|
|
|
oral |
10 |
3 % |
2ème série d’épreuves |
|
200 |
56 % |
|
130 |
45 % |
|
|
|
|
|
|
|
total général |
|
360 |
100 % |
|
290 |
100 % |
(*) :
l’épreuve consiste en une prestation (poésie, théâtre, chant, musique, danse,
course) ou une production (arts visuels) suivie d’un entretien avec le jury.
L'élément le plus marquant n'apparaît pas dans le tableau : dans les nouvelles épreuves, le rapport pédagogie disciplinaire est inversé, il passe de 60% / 40% à 40% / 60%.
Cette
maquette est très décevante. Il ne pouvait en être autrement puisqu'elle est le
fruit à la fois d'un souci d'économie évident et d'un compromis douteux avec
quelques lobbies aussi actifs que peu soucieux de la qualité du recrutement des
professeurs des écoles.
Quant
aux rares innovations positives, reste à vérifier ce qu'il en restera après le
passage des commissions d'élaboration et de choix des sujets. Pour ne prendre
qu'un exemple : si l'on peut se réjouir, au nom de la polyvalence, de voir les
sciences et l'histoire présentes dès l'admissibilité pour tous les candidats,
on peut aussi
redouter l'apparition d'une
épreuve de type QCM.
1ere nouveauté pour pouvoir
passer le CRPE (article 4) : Les candidats aux concours doivent justifier, au plus tard à la date de
clôture des registres d’inscription, des deux attestations ci-après :
1- Une
attestation certifiant que le candidat a réalisé un parcours d’au moins 50
mètres dans une piscine placée sous la responsabilité d’un service public,
établie soit par un service universitaire (STAPS, service commun des APS), soit
par une autorité d’un service public territorial des activités physiques et
sportives (piscine municipale), soit par une autre autorité publique habilitée
à assurer une formation dans le domaine de la natation.
Sont également admises les attestations certifiant une compétence en natation
d’un parcours d’au moins 50 mètres, délivrées par une autorité compétente d’un
Etat membre de la Communauté européenne ou d’un autre Etat partie à l’accord
sur l’Espace économique européen autre que la France ;
2- Une
attestation certifiant la qualification du candidat en secourisme reconnue de
niveau au moins égal à celui de l’attestation de formation aux premiers secours
(AFPS) par le ministère de l’intérieur (sécurité civile).
Sont également admises les attestations certifiant une compétence en
secourisme, délivrées par une autorité compétente d’un Etat membre de la
Communauté européenne ou d’un autre Etat partie à l’accord sur l’Espace
économique européen.
Toutefois, par
dérogation au principe énoncé ci-dessus, les candidats aux concours de la
session 2006 devront justifier des deux attestations ci-dessus
mentionnées, au plus tard à la date de leur nomination en qualité de
professeur des écoles stagiaires. Les lauréats qui ne produiront pas à
cette date le justificatif relatif à chacune de ces deux qualifications perdent
le bénéfice de leur admission au concours.
Notre analyse : comment faire passer un
concours de qualité tout en faisant des économies budgétaires ? Vous en
avez la preuve… Réunir des jurys, faire passer des épreuves de natation coûtent
très cher… c’est pour cela que désormais, chaque candidat doit se former et
payer cette formation ! Même si l’attestation de natation ne semble pas
être payante, l’AFPS (Attestation de Formation aux Premiers secours) coûte
entre 50 et 60 euros. L’année passée, il y avait pas moins de 103022 inscrits
aux différents CRPE et la Croix Rouge a fait passer environ 100000 formations
AFPS… Conclusion : cela va être dur de trouver des places…
http://www.croix-rouge.fr/goto/secours/apprendre/afps.asp
(Voir dans quels départements la Croix Rouge existe)
La formation est aussi possible auprès des Pompiers (environ 50 euros).
Epreuves d’admissibilité
Dans chaque
épreuve écrite, il est tenu compte, à hauteur de trois points maximum, de la
qualité orthographique de la production des candidats.
1- Une épreuve écrite
de français
A partir
d’un dossier composé de textes et de documents relatifs à l’acquisition et à
l’enseignement de la langue française, le candidat :
– effectue une synthèse à partir d’une question relative au dossier ;
– traite un thème ayant trait à la grammaire ;
– répond à une question complémentaire sur la mise en situation d’enseignement
d’une ou plusieurs notions abordées dans le dossier.
Durée de l’épreuve : 4 heures ; coefficient 3.
L’épreuve est notée sur 20 : 8 points sont attribués à la synthèse, 4 points au
thème relatif à la grammaire et 8 points à la question complémentaire.
2- Une épreuve écrite
de mathématiques
Le candidat
doit résoudre trois ou quatre exercices, puis répondre à une ou deux questions
complémentaires sur la mise en oeuvre en situation d’enseignement d’une ou
plusieurs notions abordées dans l’énoncé.
Durée de l’épreuve : 3 heures ; coefficient 3.
L’épreuve est notée sur 20 : 12 points sont attribués à la résolution des
exercices et 8 points aux questions complémentaires.
3- Epreuve écrite
d’histoire et géographie et de sciences expérimentales et technologie
L’épreuve porte sur les deux champs disciplinaires, histoire et
géographie, d’une part, sciences expérimentales et technologie, d’autre part.
Elle est constituée d’une composante majeure dans l’un des
champs disciplinaires et d’une composante mineure dans l’autre
champ disciplinaire.
Le candidat choisit au moment de son inscription le champ disciplinaire qui
constituera la composante majeure de l’épreuve.
Le candidat dispose en même temps des sujets des deux composantes de l’épreuve,
majeure et mineure, et utilise à sa guise la totalité du temps de l’épreuve.
Deux copies distinctes sont remises par les candidats à l’issue de l’épreuve,
l’une pour la composante majeure, l’autre pour la composante mineure.
Histoire et
géographie
Lorsque l’histoire et la géographie constituent la composante majeure de
l’épreuve, celle-ci se compose de deux parties :
1. La première partie est destinée à évaluer les
connaissances du candidat dans les domaines de l’histoire et de la géographie.
Elle est formée de questions appelant des réponses concises portant sur le programme
de l’épreuve.
2. La seconde partie se fonde sur un dossier constitué d’un ou
plusieurs documents ou sources spécifiques à l’histoire et/ou à la géographie,
de quatre pages au plus, se rapportant à un point du programme de l’épreuve et
susceptibles d’être exploités par des élèves du cycle 3 de l’école primaire
(textes, documents iconographiques, cartes, statistiques, graphiques).
Le candidat est invité à présenter les principaux enjeux scientifiques du sujet
en analysant les textes et les documents qui l’accompagnent, puis à proposer
quelques pistes d’utilisation de tout ou partie de ce dossier dans une classe
de cycle 3, au regard des objectifs et du programme d’histoire et/ou de
géographie de ce niveau (définition des objectifs, travail réalisable en
classe, résultats attendus).
Le candidat précise les liens possibles avec les autres disciplines enseignées
à l’école primaire et met en évidence les objectifs transversaux, relevant de
la maîtrise de la langue française ou de l’éducation civique, que le
sujet permet de poursuivre.
Lorsque l’histoire et la géographie constituent la composante mineure de
l’épreuve, le candidat compose sur la première partie de la composante majeure.
Sciences
expérimentales et technologie
Lorsque les sciences expérimentales et la technologie constituent la composante
majeure de l’épreuve, celle-ci se compose de deux parties :
1. La première partie est destinée à évaluer les connaissances
scientifiques du candidat dans les domaines des sciences expérimentales et de
la technologie. Elle est formée de questions appelant des réponses concises
portant sur le programme de l’épreuve.
2. La seconde partie vise à apprécier la capacité du candidat
à exploiter une documentation de quatre pages au plus pour présenter à des
élèves de cycle 3, en un texte d’une à deux pages, un problème donné sous
l’angle d’une démarche scientifique, de façon à mettre les élèves en situation
de mener une démarche d’investigation faite de questionnement, de réflexion et
d’expérimentation, conduisant à une acquisition des savoirs. Le candidat prend
appui sur cette documentation, qui lui est distribuée en début d’épreuve,
concernant un problème scientifique ou technologique, composée d’éléments
provenant d’ouvrages de vulgarisation, de journaux ou magazines scientifiques,
de journaux pour enfants ou adolescents, de manuels scolaires ou d’autres
sources de documentation.
Cette seconde partie permet de vérifier l’aptitude du candidat à trier
l’information, à mobiliser ses connaissances scientifiques et technologiques, à
comprendre différents langages (textes, tableaux, schémas, par exemple), à
exercer son esprit critique pour présenter le problème de façon à conduire ses
élèves à se saisir du sujet proposé.
Le candidat précise les liens possibles avec les autres disciplines enseignées
à l’école primaire et met en évidence les objectifs transversaux, relevant de
la maîtrise de la langue française ou de l’éducation civique, que le
sujet peut permettre de poursuivre.
Lorsque les sciences expérimentales et la technologie constituent la
composante mineure de l’épreuve, le candidat compose sur la première partie de
la composante majeure.
Durée de l’épreuve : 3 heures ; coefficient 2.
L’épreuve fait l’objet d’une notation unique sur 20 : 14 points sont attribués
à la composante majeure (6 points à la première partie de l’épreuve et 8 points
à la seconde partie) et 6 points à la composante mineure.
Notre analyse :
- Pour le
français, il n’y a pas beaucoup de changements… Il faut désormais attendre les
premières pistes de travail en ce qui concerne la dernière partie de
l’épreuve : est-ce que la didactique sera omniprésente ?
- Pour les
mathématiques : idem, peu de changements… la didactique semble être bien
présente dans la 2eme partie de l’épreuve. Pour la 1ère partie, l’indication
3-4 exercices correspond à la grande majorité des épreuves des sessions
précédentes.
- Histoire-Géo /
Sciences-Techno : arrivée de cette nouvelle épreuve pour la session 2006.
Nous sommes satisfaits de voir que l’enseignement de l’Histoire-Géo et des
Sciences-Techno entre dès les épreuves d’admission car avec cette 3ème
épreuve, les futurs PE2 voient leur travail porter leurs fruits au cas où une
épreuve se déroule mal. De plus, ces enseignements ont bien leur place dans le
socle commun. N’oublions pas que le CRPE est u concours pour des professeurs
polyvalents devant les élèves (à la différence du CAPES par exemple).
D’après nos informations,
l’épreuve dite mineure devrait être des QCM ou QRC (question à réponse courte).
Epreuves d’admission
1 / Epreuve orale
d’entretien
L’épreuve
se déroule en deux parties :
1. La première partie prend appui sur un dossier de quatre
pages maximum fourni par le jury. Elle consiste en un exposé suivi d’un
entretien avec le jury.
L’exposé porte sur l’étude du dossier dont le candidat dégage les idées
essentielles. L’entretien avec le jury permet de vérifier, au travers de
l’étude du dossier par le candidat, ses connaissances relatives au programme de
cette partie de l’épreuve ainsi que son aptitude à se situer par rapport au
métier de professeur des écoles et à mettre en relation ses connaissances et sa
réflexion dans le domaine de l’éducation.
2. La
seconde partie consiste en un exposé ou une expression musicale, suivi d’un entretien
avec le jury portant sur l’un des domaines suivants, choisi par le candidat au
moment de l’inscription :
– domaine des arts visuels enseignés à l’école primaire ;
– domaine de la musique (expression musicale) ;
– domaine de la littérature de jeunesse.
Exposé
dans les domaines des arts visuels et de la littérature de jeunesse ou
expression musicale
Le candidat
apporte tout le matériel nécessaire à sa prestation. Pour le domaine de la
musique, le choix doit se limiter à un instrument qu’il peut transporter, ce
qui exclut les pianos ou les instruments qui requièrent un temps de montage,
tels que les batteries.
Sont également exclus les accompagnateurs et les formations instrumentales ou
chorales.
La responsabilité de l’utilisation et de la bonne marche du matériel apporté
par les candidats leur incombe. Il n’est fourni par les organisateurs du
concours que l’accès à un branchement électrique usuel.
Domaine des arts visuels :
Pour les arts visuels, un support de petit format (les DVD sont admis), qui
ne donne pas lieu à notation, est apporté par le candidat. Il consiste soit en
une réalisation du candidat en dehors du contexte de l’épreuve, soit en un
document visuel de son choix, dans le champ plastique ou les champs
photographiques et cinématographiques.
L’exposé prend appui sur le support apporté par le candidat de manière à faire
apparaître ses centres d’intérêt et ses connaissances d’ordre artistique et
culturel ainsi que ses capacités à les réinvestir dans des situations
éducatives.
Domaine de la musique : expression musicale et analyse de
sa prestation par le candidat.
L’expression musicale consiste en l’interprétation vocale ou instrumentale
d’une oeuvre choisie par le candidat (durée de 3 à 5 minutes), suivie d’une
brève analyse par celui-ci de sa prestation, pour une durée totale de 10
minutes. Le candidat doit faire ressortir ses connaissances d’ordre artistique
et culturel ainsi que ses capacités à les réinvestir dans des situations
éducatives.
Domaine de la littérature de jeunesse :
Le candidat procède à la lecture à haute voix d’un extrait d’au moins 20
lignes (prose, poésie, théâtre) qu’il a choisi dans le domaine de la
littérature de jeunesse et qu’il apporte le jour de l’épreuve.
L’exposé, qui prend appui sur ce texte, doit faire apparaître les connaissances
(histoire, thèmes, tendances, relations avec la littérature) et la culture du
candidat (textes, illustrations) dans ce domaine et s’attacher à montrer les
apports de la littérature de jeunesse à l’enseignement à l’école maternelle et
élémentaire.
Entretien avec le jury
L’entretien permet d’approfondir les points développés par le candidat,
afin de vérifier ses connaissances et sa réflexion dans le domaine choisi et
son aptitude à les relier à l’enseignement primaire.
Pour le domaine des arts visuels, le jury présente au candidat un document
visuel afin d’élargir l’entretien à un champ différent de celui qui a été
choisi pour l’exposé.
Pour le domaine de la musique, le jury présente au candidat un document sonore
afin d’élargir l’entretien à un champ différent de celui qui a été choisi pour
l’expression musicale.
Durée de l’épreuve :
1re partie : préparation : 1 heure ; exposé : 10 minutes ; entretien :
15 minutes ;
2e
partie : exposé ou expression musicale : 10 minutes incluant les 3 à 5 minutes
d’interprétation ou de lecture du texte ; entretien : 15 minutes.
Chaque partie entre pour moitié dans la notation.
L’épreuve fait l’objet d’une notation unique sur 20. Coefficient 4.
2 / Epreuve orale de
langue vivante étrangère sans programme
L’épreuve
s’appuie sur un texte d’une vingtaine de lignes dans la langue choisie par le
candidat. L’épreuve débute par une présentation orale dans la langue des
grandes lignes du texte, d’une durée de 5 minutes. Le candidat doit ensuite
lire à haute voix quelques lignes du texte choisies par le jury. Cette lecture
est suivie d’un entretien dans la langue avec le jury, qui permet au candidat
de faire la preuve de sa compétence d’interaction orale. L’ensemble de
l’épreuve se situe au niveau B2 du cadre européen commun de référence,
correspondant à un utilisateur dit « indépendant ».
Les candidats doivent indiquer au moment de leur inscription la langue
étrangère choisie parmi les six langues suivantes : allemand, anglais, arabe,
espagnol, italien et portugais.
Durée de l’épreuve : 20 minutes incluant les 5 minutes de la présentation orale
; préparation : 30 minutes ; coefficient 1.
3 Epreuve d’éducation
physique et sportive
L’épreuve
se déroule en deux parties.
Les candidats réalisent la prestation physique qu’ils ont choisie au moment de
l’inscription parmi les deux options suivantes : activité d’expression : danse
ou course de 1 500 mètres. Elle est suivie d’un entretien avec le jury.
1. Prestation physique :
a) Activité d’expression : danse :
L’épreuve consiste en une prestation individuelle. Tous les styles de danse
sont admis. Cette prestation a une durée de 2 minutes maximum.
Le candidat doit apporter tout matériel nécessaire à sa prestation et à son
audition.
b) Course de 1 500 mètres :
L’épreuve consiste en une course précédée d’un échauffement. Les candidats
n’ayant pas satisfait à l’obligation de fournir le certificat médical ou
l’ayant produit hors délai se voient attribuer la note zéro à la prestation
physique.
La moyenne des notes obtenues par les candidats ayant réalisé l’une et l’autre
des deux options de la prestation physique est attribuée par le président du
jury aux candidats dans l’une des situations de dispense.
Lorsqu’un candidat, s’étant blessé en cours d’épreuve, ne peut effectuer la
totalité de la prestation physique, le jury attribue la note en fonction de la
prestation réalisée.
Dans les trois situations énumérées ci-dessus, les candidats doivent se
présenter à l’entretien de l’épreuve d’éducation physique et sportive.
Le candidat absent à l’une des deux parties de l’épreuve, sans y avoir été
autorisé, est éliminé.
2. Entretien avec le jury :
L’entretien prend appui sur la prestation physique, dont il est un
prolongement. Au cours de l’entretien, le candidat indique ce qu’il retire de
sa pratique pour lui-même et pour son enseignement. Il expose en particulier
comment il peut transposer cette pratique dans son enseignement à l’école
primaire, en prenant en compte les liens avec les autres disciplines et le
développement de l’enfant. Puis le candidat répond à des questions du jury, destinées
à élargir et approfondir sa réflexion, qui porteront sur une autre activité
physique que celle qu’il a choisie, parmi les activités les plus pratiquées à
l’école primaire. Chaque partie entre pour moitié dans la notation.
L’épreuve fait l’objet
d’une notation unique sur 20.
Durée de l’entretien : 20 minutes, dont 10 minutes d’exposé du candidat et 10
minutes de réponse à des questions ; préparation : 5 minutes ;
coefficient 1.
Notre analyse :
- Epreuve
orale d’entretien : cette épreuve est donc désormais coupée en 2… la 1ère
partie correspond à l’identique aux sessions précédentes excepté sur le temps
de l’exposé et de l’entretien. Seulement 10 minutes pour l’exposé, allez-vous
avoir le temps de faire un plan cohérent, structuré et suffisamment détaillé
pour montrer vos connaissances et votre pratique ?
La
deuxième partie de l’épreuve concerne donc l’éducation musicale, les arts
visuels et la littérature jeunesse. Il semble intéressant de proposer 3
domaines car les choix sont variées et originaux (surtout pour la littérature
jeunesse). Il ne faut pas oublier que cette littérature jeunesse est un appui
important dès l’école maternelle sans oublier que beaucoup de collègues
s’appuient dessus pour améliorer l’écrit et l’oral des élèves.
- La
langue vivante redevient obligatoire au CRPE. En effet, la notion de
polyvalence des enseignants du 1er degré est réellement au centre de
cette réforme du CRPE. Toutefois, il nous semble dommageable que la langue
régionale ne soit pas proposée dans cette épreuve… Un nombre croissant de
collègues se tournent vers les langues régionales qui sont très souvent liées
au patrimoine local qui permettent des enseignements riches comme la toponymie.
(Les langues régionales sont toutefois proposées mais comme une épreuve facultative
(voir plus bas).
A noter
qu’il n’y aura plus de supports K7 ou vidéo pour cette épreuve.
-
L’EPS : voilà LA grande déception… Quid du « mens sana in corpore
sano » ! La disparition de l’épreuve pure de didactique Et que dire du coefficient 1 de cette
épreuve ?! Désormais, rater l’épreuve d’EPS n’est plus irrécupérable… Le
choix de l’épreuve sportive est aussi bien limitée (danse ou 1500
mètres) : où sont les sports individuels (badminton) ou collectifs
(basket) ?
La seule nouveauté positive
du nouveau texte concerne la situation des candidats se trouvant dans
l'impossibilité de passer l'épreuve d'Éducation Physique et Sportive. Jusqu’à
présent, en effet, seules les femmes enceintes pouvaient être dispensées des
épreuves physiques et se voyaient attribués la note moyenne des candidats. Le
nouvel arrêté propose d'étendre cette possibilité aux candidats handicapés ou
ayant un certificat médical d'un médecin agréé attestant de l'inaptitude
physique.
En ce qui concerne le barème du 1500 mètres, on peut
noter la disparition de la bonification d’endurance ; désormais la
performance compte pour 100% de la note.
Pour info, le record du monde du 1500 mètres: 3min50sec (pour les femmes),
3min26sec (pour les hommes).
Epreuve facultative
Les candidats peuvent demander à subir une épreuve orale facultative portant
soit :
– sur une langue à extension régionale délimitée dont la liste est arrêtée par
chaque recteur parmi les langues suivantes : basque, breton, catalan, corse,
créole, langues régionales d’Alsace et des pays mosellans, occitan-langue d’oc
;
– sur l’une des langues vivantes étrangères suivantes :
allemand, anglais, arabe, espagnol, italien et portugais.
Les candidats doivent choisir au moment de leur inscription la langue à
extension régionale délimitée ou la langue vivante étrangère dans laquelle ils
désirent subir l’épreuve facultative.
1- Lorsque
l’épreuve porte sur une langue à extension régionale délimitée, elle consiste
en un entretien en langue régionale avec le jury à partir d’un document sonore
ou écrit authentique en langue régionale relatif à la culture ou à la langue
concernée.
2- Lorsque
l’épreuve porte sur une langue vivante étrangère, elle est constituée par
l’épreuve orale d’admission de langue vivante étrangère du concours. Dans ce
cas, les candidats doivent s’inscrire dans une langue différente de celle
choisie à l’épreuve d’admission de langue vivante étrangère.
Durée de l’épreuve
: 20 minutes (incluant, pour la langue vivante étrangère, les 5 minutes de
présentation orale) ; préparation : 30 minutes ; coefficient 1.
Seuls les points obtenus au-dessus de 10 sont pris en compte à l’admission des
candidats à l’issue des épreuves.
Notre
analyse :
- Nous ne reviendrons pas sur l’absence de la langue régionale dans les épreuves obligatoires. Pour le contenu de l’épreuve, pas de grandes surprises…
- Pour l’épreuve facultative de langue vivante, seules les personnes qui maîtrisent 3 langues vivantes pourront en tirer un bénéfice. En effet, il faut prendre une langue vivante différente de celle prise à l’épreuve obligatoire de langue.
Notre avis général :
Pour le Sgen-CFDT, cette
réforme soulève au moins deux types de problèmes. Elle impose dans un temps
très court des modifications importantes de la préparation à ces concours
(plans de formation, encadrement enseignant, en langues notamment). Il va être
très difficile pour les IUFM, qui contribuent fortement à maintenir un vivier
de candidats à la hauteur des besoins, de mettre en œuvre les préparations
adéquates dès la rentrée prochaine.
Quant à la nature des
épreuves, toutes les transformations, y compris pour les mathématiques et le
français, vont dans le sens d'un appauvrissement de l'aspect pédagogique des
épreuves actuelles.
Ainsi, on passe "d'une
connaissance des objectifs et des programmes de l'école primaire... ainsi
qu'une bonne appréciation des approches didactiques et des démarches
pédagogiques correspondantes" dans l'arrêté de 1991 à "une question
complémentaire sur une mise en situation d'enseignement..." dans le nouveau
texte.
Le fait que les
épreuves d'histoire-géographie et de sciences fassent partie des épreuves
écrites d'admissibilité n'aurait pas été choquant en soit si la conception de
la nouvelle épreuve conservait l'équilibre entre les aspects disciplinaires et
pédagogiques, ce qui ne sera pas le cas. De plus, réduire le contenu de cette
épreuve pour les aspects pédagogiques au cycle 3 nous semble très discutable.