Une nouvelle grève, pourquoi faire?
Le 2 février: budget, emploi (postes aux concours…),
précarité, salaires, en voilà les raisons!
Les fédérations de l'Education,
FAEN, FERC-CGT, FSU, SGEN-CFDT, UNSA-Education, s'inscrivent dans l'appel
intersyndical Fonction Publique à une journée d'action avec grève et
manifestations le 2 février.
Parce que la semaine d'action
qu'elles avaient décidée en commun s'inscrit totalement dans la défense et la
transformation d'un service public de qualité pour tous et partout, elles
appellent donc les personnels de l'éducation et de la recherche à faire grève
et manifester ce jour là pour les salaires et le pouvoir d'achat, pour l'emploi,
contre les suppressions de postes, contre la précarité et pour la
défense du service public d'éducation.
Tarbes 10h30 Bourse du travail
Auch 11h Place de la mairie
Albi 15h Place du Vigan
Montauban 14h30 Devant la préfecture
Cahors14h30 Place Charles de Gaulle
Figeac 14h30 Place Champollion
Toulouse 14h Place Jeanne d'Arc
Foix 10h30 Halle Villote
Et si on
parlait de nos salaires ?
Face
à la campagne de désinformation et aux provocations d’un gouvernement qui
depuis plusieurs années se borne à une non négociation sur les salaires et veut
laisser croire que le pouvoir d’achat des fonctionnaires a augmenté, mesurons
l’ampleur de la perte de pouvoir d’achat de nos salaires. Et parlons-en autour
de nous, pour agir…
En
sortant de son chapeau la virtuelle « fiche de paye moyenne » dont le
pouvoir d’achat ne cesserait d’augmenter, le ministre Christian Jacob ne
réussira qu’à se convaincre lui même, pour conforter une politique gouvernementale
d’attaques frontales contre les services publics et les fonctionnaires. Cette
perte du pouvoir d’achat, chacun de nous la mesure tous les jours en faisant
ses courses.
Il
faut sans doute, dès maintenant, forcer ce gouvernement à accepter d’entrer
dans de véritables négociations salariales, l’obliger à accepter des mesures de
rattrapage de pouvoir d’achat des salaires et des mesures permettant d’en
assurer une progression sur la période à venir. Et que ce gouvernement ne
vienne pas nous dire que la seule issue pour des revalorisations salariales
passe par des suppressions d’emplois.
Et si on parlait des postes aux concours?
Le
20 décembre, le Ministre de l’éducation nationale a annoncé le nombre de postes
qui seront ouverts aux concours de l’enseignement en 2006. Le constat est sans
appel, ce sont des coupes sans précédent qui sont réalisées. Dans le premier
degré, malgré une augmentation de la démographie, les recrutements sont en
baisse de 13%. Pour le second degré, c’est une véritable hécatombe : seulement
12 000 postes ouverts pour les différentes disciplines, soit 6 200 de moins que
l’an dernier, correspondant à une baisse de 32 %.
Pourtant
les chiffres officiels indiquent qu’il faudrait, pour le second degré, ouvrir
17 330 postes en 2006 pour répondre aux départs en retraite et aux évolutions
démographiques.
Oui, le pouvoir
d’achat des fonctionnaires a baissé !
N’en
déplaise à notre ministre, l’évolution de la valeur du point d’indice est la
seule mesure possible du pouvoir d’achat des fonctionnaires. Par exemple, ce
pouvoir d’achat a baissé entre le 1er janvier 2000 et le 31 décembre
2005 : de 4,6% par rapport à l’indice des prix hors tabac. Cette perte
cumulée représente, en moyenne, un mois de salaire.
Oui, il est
possible d’augmenter les salaires !
Contrairement
à la campagne de désinformation actuelle, la part du PIB (mesure de la richesse
produite en France) consacrée aux rémunérations des agents de l’Etat ne cesse
de reculer. Ce gouvernement propose une réduction du nombre d’emplois et une
baisse du pouvoir d’achat, après avoir choisi de se priver de recettes au
travers d’une politique ni juste ni justifiée, accordant des avantages aux
seuls revenus élevés.
Le cahier de
route de la CFDT est clair :
- Une mesure immédiate de rattrapage du pouvoir
d’achat des salaires et des pensions au regard de la hausse du coût de la vie
depuis le 1er janvier 2000, alors que sur cette période le pouvoir
d’achat de la valeur du point a perdu 5%.
- Des mesures permettant d’assurer une
progression du pouvoir d’achat sur la période à venir.
- Les indispensables mesures bas salaires, par un
relèvement significatif du minimum Fonction Publique, véritable « sous
SMIC »
Des propositions gouvernementales inacceptables
Tout
le monde s’accorde à prévoir une augmentation du coût de la vie d’au moins 1,8%
pour 2006. Et qu’ose proposer ce gouvernement à ses fonctionnaires pour 2006 ?
Une
augmentation des salaires de 0,5% en juillet 2006 et 0,5% en février...2007 !
La CFDT est la seule organisation à revendiquer
la
progression du pouvoir d’achat pour chacun par des mesures salariales combinant
hausse en pourcentage et attribution de points d’indice uniformes, qui
conduisent à un resserrement de l’éventail des salaires...
Évolution comparée des PRIX (hors tabac)
et du POINT D’INDICE Fonction Publique
- en
2005 : prix +1,6% / salaires +1,8%
- en
2004 : prix +1,7% / salaires +0,5%
- en
2003 : prix +1,6% / salaires 0%
- en
2002 : prix +2,1% / salaires +1,3%
- en
2001 : prix +1,3% / salaires +1,2%
- en
2000 : prix +1,6% / salaires +0,5%
- Et en
2006 ? Prévisions de +1,8% et seulement +0,5% des salaires…
Entre 2000 et 2005, les prix ont donc augmenté de 9,9% et les salaires de
5,3% soit une différence de 4,6% en défaveur des salaires des fonctionnaires. Le mythe d’un
pouvoir d’achat des agents de l’État en augmentation n’est donc qu’un
leurre !
2 février : tous en grève pour
les salaires
Vous avez sans doute eu des sueurs froides ce matin en écoutant la
radio…
Vous avez peut-être été mal accueilli dans vos écoles et établissements…
Attention
à la désinformation !
L’UFFA-CFDT
n’a pas signé d’accord sur les salaires !
Depuis ce matin (26 janvier),
une rumeur habilement propagée fait croire que des syndicats ont signé le
protocole d'accord salarial 2006 / 2007. A qui profite cette rumeur ?
Restons calmes et mobilisés pour
réussir la grève du 2 février pour nos salaires.
Rappel pour ceux qui n’ont
pas tout suivi…Depuis décembre, le ministère voulait globaliser les 3 volets de la
négociation fonction publique 2006/2007 :
· Volet
salarial (celui qui a été le plus médiatisé)
· Volet
statutaire (qui en a parlé ?)
· Volet
social (qui en a parlé ?)
Les
organisations syndicales ont toujours revendiqué de discuter séparément les
trois volets proposés à la négociation par le ministre de la Fonction publique. La dernière séance de
négociation (19 janvier) n’avait à l’ordre du jour que les volets statutaire et
social ; seules la CFDT, l’UNSA et la CFTC sont entrées en négociation sur ces
2 volets et ont obtenu des avancées significatives.
A
l’issue des 3 journées de négociation (6 décembre, 12 janvier et 19 janvier),
les syndicats ont obtenu enfin la séparation des 3 volets et ce sont bien 3
protocoles d’accord séparés (social, statutaire et salarial) qui ont été
proposés à la signature des organisations syndicales.
Il
est bon de le dire car le ministère et certaines organisations syndicales
entretiennent l’idée qui les arrange d’une signature globale…. Allez savoir
pourquoi…
La
CFDT, l’UNSA et la CFTC ont donc signé le protocole d’accord social et le
protocole d’accord statutaire car ils présentent des avancées importantes pour
les personnels.
Quelques exemples
d’acquis de la négociation sur ces 2 volets :
- Une prime de 350 € versée aux agents nouvellement nommés afin
de les aider à s’installer dans leur région d’affectation.
- Une revalorisation de 20 % de l’indemnité de déménagement pour les
fonctionnaires mutés.
- Un prêt à taux zéro (Loca-Pass) pour aider les fonctionnaires à déposer une
garantie lorsqu’ils louent un logement.
- La participation de l’État-employeur aux frais liés à la garde des enfants de
0 à 3 ans, à travers le Cesu (chèque emploi service universel) », qui doit
entrer en vigueur en janvier 2006.
- La création de places de crèches pour les agents de l’État « à proximité de leur lieu de travail ». une
augmentation des indemnités de déplacement pour les agents utilisant leur
voiture dans le cadre de leur travail
- Le volet statutaire : en plus des mesures annoncées le 12 janvier, il a été
acté une augmentation de la rémunération indiciaire (base du salaire) pour les
fonctionnaires des échelons les plus bas de la catégorie C (la plus basse), la
création d’un échelon supplémentaire accessible aux fonctionnaires du haut de
la catégorie C, une amélioration des passages entre la catégorie C, B et A, et
une prime de 700 € par an, renouvelable pendant trois ans, pour les
fonctionnaires bloqués au plus haut niveau de la catégorie A pendant plus de
cinq ans.
Nous
avons appris la décision unilatérale du ministre de mettre en application le
volet salarial qui n’a été signé par AUCUNE ORGANISATION. C’est de sa seule
responsabilité.
La CFDT, avec la CGT, FO, FSU et UNSA,
appelle tous les fonctionnaires à la grève le 2 février pour faire évoluer le
volet salarial que le gouvernement veut nous imposer (1,8 % d’inflation prévu
en 2006 et une proposition de 0,5% au 1er février 2007 s’ajoutant au 0,5 % promis
pour le 1er juillet).
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l'affiche humouristique