Refuser de recruter ?

Avis du Sgen-CFDT

Les conseils d'administration doivent donner leur autorisation pour que soit lancée la procédure de recrutement. Quelle attitude avoir en conseil d’administration ? Comment se positionner face aux refus de recruter formulées par certains CA ?

Il est clair que ce statut est nettement en retrait par rapport à celui des MI-SE. C’est pour cela que le Sgen-CFDT avait appelé les personnels à largement discuter avant les CA et à boycotter les recrutements en juin. Ceci dit aujourd’hui, de fait, en refusant de voter l’autorisation de recrutement pour le chef d’établissement des assistants d’éducation, cela conduit au blocage, donc à empêcher l’arrivée d’AE dans l’établissement. Il faut savoir que ceux ci vont remplacer les MI-SE au fur et à mesure de leurs départs. Lorsqu’un MI-SE démissionnera (par exemple à la rentrée, ce qui est le cas d’environ 300 à 500 d’entre eux à chaque rentrée), il sera remplacé par un AE ; en clair, le chef devra recruter. Il nous apparaît que la décision de refuser leur arrivée doit être une décision collective, ainsi que les conséquences qu’elle implique (manque de surveillants et surcroît de travail pour le CPE et les autres MI-SE).

Pour nous ce recrutement, si il a lieu, doit être collégial, et ne pas être de la seule responsabilité du chef d’établissement. Le conseil d’administration doit avoir défini les missions qui devront être inscrites au contrat. Cette attitude ne doit pas interdire la protestation contre la suppression des MI-SE et aides éducateurs. Mais les adhérents du Sgen-CFDT, en particulier les élus au conseil d'administration et les CPE, doivent être particulièrement vigilants pour que les droits des assistants d’éducation soient respectés, voire améliorés.


Sur le fond

Le statut des assistants d’éducation constitue une régression qui ouvre la porte à bien des dérives :

Le Sgen-CFDT continuera à militer pour la mise en place d’un statut d’étudiant surveillant rénové et à refuser la création de catégories de personnels précaires.


Les AVSi

Par ailleurs, les emplois jeunes ont ouvert la porte des écoles aux jeunes porteurs de handicaps mais le statut des AVSi ne favorise pas la stabilité envers un public fragile qui demande une permanence dans l’accompagnement.

Le Sgen revendique :

- une formation préalable qualifiante de niveau IV ;

- la validation des acquis de l'expérience en tant qu’AVSi pour l’obtention de diplôme de la filière sanitaire et sociale.


La dégradation des moyens

Les services vie scolaire et les CPE sont les premiers à subir de plein fouet les conséquences de la politique budgétaire de ce gouvernement.

C’est bien à une dégradation du service public d’éducation que nous assistons.